Dans son article L'usage et ses modèles : quelques réflexions méthodologiques1 Joelle Le Marec, s'appuyant sur les travaux qu'elle a conduit précédemment, invite à dépasser une conception réductrice de la notion d'usage en matière de TIC. Son propos vise à montrer que l'on peut, en matière de systèmes d'information, établir un lien entre la recherche autour de l'acquisition des savoirs et la recherche autour des usages. Elle fait l'hypothèse que. la plasticité, l'ouverture et la complexité de la notion d'usage lui confère la capacité d'intégrer la dimension des projets, des contextes et des techniques.
1L'usage et ses modèles : quelques réflexions méthodologiques Joëlle Le Marec, Spirale n°28, Lille : Université Lille 3, octobre 2001, p 105-122
Les usages des T.I.C. comme représentations sociales
Parce que les N.T.I.C. ont ouvert sur des modes d'éducation dite « informelle », l'étude de leurs usages forme de nouveaux terrains et de nouveaux objets de recherches. Joelle Le Marec pointe le fait que « la sociologie des techniques croise (...) des questions liées à l'apprentissage et à la construction sociale des savoirs » dans la mesure où, pour accéder aux savoirs dispensés par les TIC, il faut, préalablement, maîtriser l'outil technique qui est supposé le dispenser : « la manipulation est un préalable obligé à l'appropriation de la proposition pédagogique ». Cependant, pour Joelle Le Marec « l'entrée par les « nouvelles » technologies du moment (les cédéroms, les réseaux électroniques) ne constitue en réalité qu'un artéfact, un point de départ dans le regroupement et la caractérisation d'un ensemble de phénomènes hétérogènes impliquant le recours à des dispositifs techniques ».
L'approche du phénomène de l'insertion sociale des nouvelles technologies, si elle fait l'objet de nombreux travaux n'en diffère pas moins selon les champs disciplinaires, voire même selon les secteurs d'activité. Recherche, évaluation, veille professionnelle ou engagement personnel peuvent être le fait, indifféremment, de collectivités territoriales, d'institutions scolaires ou culturelles, de sociétés de production, de laboratoires de recherche. Les différences tiennent donc davantage aux lieux qu'à des conceptions différentes des usages. Joelle Le Marec souligne que l'approche par la seule entrée des usages est réductrice : « Les logiques politiques de la promotion ou de la prescription des usages sont analysées sur des plans fondamentalement hétérogènes aux logiques d'usages. Les premières font de préférence appel à des analyses de discours médiatiques ou de stratégies industrielles et économiques. Les secondes privilégient les études fondées sur le recueil des comportements et des discours auprès des usagers individuels. ».
L'objectif de Joelle Le Marec vise donc à dépasser l'opposition bi-polaire entre « logique offre/logique technique/logique économique » d'une part et « logique d'usage/logique sociale/sphère des intérêts privés » d'autre part. Elle met en cause ce qu'elle nomme un « modèle linéaire » d'interprétation et invite à une analyse plus fine et, en quelque sorte, dialectique. Dans le champ culturel, à l'inverse de ce qui peut être le cas pour d'autres techniques de communication dans la vie quotidienne : minitel, téléphone, lave-linge, four à micro-ondes, « il est impossible de référer l'étude des usages et de leurs significations aux seuls objets ou dispositifs techniques étudiés ». Le champ culturel est en effet « tout à la fois le champ de l'activation des relations entre sens et savoir, et le champ de l'activation des relations de l'individu à des collectifs de références ». La réflexion sur les usages des T.I.C. ne se réduit pas à une simple réflexion sur le rapport à la technique et aux utilisateurs. En outre, en matière de systèmes d'information la frontière entre usagers et producteurs devient poreuse : « les concepteurs sont usagers et producteurs en tant qu'usagers, les usagers sont producteurs de dispositifs matériels privés (dispositifs de rangement, enregistrements, compilations, etc.) ».
Joelle Le Marec prend le parti de classer l'usage des T.I.C. dans la catégorie des représentations. Elle avance l'hypothèse que « les usages sont une notion qui permet de voir la construction des contextes sociaux, en tant que représentations sociales intégrant des éléments matériels et situationnels ». Pour Joelle Le Marec « l'usage est une notion plastique, ouverte et complexe qui peut intégrer au moins trois autres dimensions fondamentales, les projets, les contextes, les techniques, ces trois dimensions s'appuyant largement sur les représentations sociales. ». Dès lors l'objet est pris en compte comme un projet et le projet d'usage s'intègre au projet de vie. L'usage n'est plus seulement une façon de se débrouiller avec des objets techniques, il peut être considéré « comme des techniques inventées et mises au point par les acteurs pour « fabriquer » quelque chose avec les technologies que ce soit pour soi-même ou pour d'autres ».
Quelques repères pour la réflexion
Joelle Le Marec invite à penser « les usages comme représentations ». Cette approche offre de réelles perspectives de dépassement des visions normatives encore prévalentes dans les débats autour des systèmes d'information. Entre l'affirmation de Pierre Levy selon laquelle : « l'ordinateur est le feu de l'avenir »1 et celle de Philippe Breton présentant l'Internet comme « le cheval de Troie de valeurs profondément antihumanistes traversées par le fantasme de la mort de l'homme »2 il y a certainement place pour une approche raisonnée, à caractère scientifique.
Le propos de Joelle Le Marec ouvre, de ce point de vue, un large champ de réflexion et de questionnements. Nous en évoquons quelques uns ci-après.
De la difficulté de réfléchir sur des techniques en cours d'élaboration
Joelle Le Marec indique que certains « phénomènes (...) sont vécus de trop près pour pouvoir en dégager les enjeux réels ». C'est cette même difficulté que pointe David Edgerton dans sa 2ème thèse3 « Le passage de l'innovation à l'usage est lié à un déplacement dans l'espace, quasi dramatique. De la même façon il induit un très grand déplacement dans le temps. Il est significatif que les techniques mettent un temps très long à diffuser. ». Dans le cas de l'article de Joelle Le Marec, l'essentiel de la démonstration est fondée sur l'usage du cédérom, chez soi ou au musée. Or le cédérom quand bien même sa capacité de stockage est importante (environ un millier de livres de 400 pages à 1500 signes par page) n'en demeure pas moins un univers fermé. Fermé du fait de cette capacité, fermé aussi du fait de son organisation, totalement maîtrisée par les concepteurs. Dès lors, les initiatives laissées à l'usager sont, elles aussi, finies. Sans envisager l'Internet comme un espace infini, il possède une étendue et une profondeur plus vaste du fait, notamment, de sa dimension hypertextuelle. En outre l'usage du cédérom à vocation culturelle ou pédagogique se limite à l'acquisition de savoirs, il fait très peu de cas de l'écriture et quasi nul cas de la communication. L'usage de l'Internet combine ces différents champs et ouvre à l'usager une part d'initiative beaucoup plus large.
De la nécessité d'interroger la notion de « technologie ».
Posant l'entrée par les technologies comme un artéfact, Joelle Le Marec n'interroge pas, dans son article, mais tel n'est pas son propos, la notion même de technologie. Elle paraît reprendre à son compte les concepts de TIC, voire de NTIC. Cette notion parce qu'elle est fortement corrélée à la notion d'usage mérite d'être clarifiée. Yves Jeanneret dans son ouvrage Y-a-t-il (vraiment des technologies de l'information ?4, revient sur les significations empruntées par le terme de technologie au cours de l'histoire. La première acception, au XVIII ème siècle est d'origine française, elle désigne le vocabulaire propre à la technique, la deuxième, au XIX ème siècle est allemande et a pour sens la théorie de la technique, enfin, la troisième, au XX ème siècle est marquée par l'emploi du pluriel et désigne des catégories d'objets qui ont pour objet de matérialiser une nouveauté technique. Yves Jeanneret souligne que, dans le terme « nouvelles technologies », « les trois sens sont liés ». Il relève avec le Grand Robert de la Langue Française5 l'emploi abusif du terme technologies « souvent pour des raisons d'emphase publicitaire ». Yves Jeanneret propose de substituer le terme de dispositifs de traitement de l'information, de manière à se soustraire à ce qu'il nomme « la pression intermédiatique ». Le discours sur les usages doit absolument intégrer cette dimension, au risque, dans le cas contraire de céder à ce que Dominique Lecourt6 appelle « l'injonction technologique » qui vise à faire considérer le neuf comme étant nouveau et à placer chacun en position de mise à niveau permanent et de culpabilité d'être en permanence en retard.
De l'importance d'envisager les dispositifs de traitement de l'information dans un continuum.
Si, comme le propose Joelle Le Marec on veut envisager le contexte de l'usage comme « un contenu de représentations » il est nécessaire de référer ce contenu à une perspective historique. Nous retiendrons celle qu'envisage Clarisse Herrenschmidt7 dans son ouvrage Les trois écritures Langue, nombre, code. Elle considère que « nous vivons la troisième révolution graphique de l'histoire » après l'invention de l'écriture et celle de la monnaie frappée. « Un ordre de pensée s'incarne dans l'informatique, bien plus fortement duel que celui de l'expression linguistique » en ce sens que « si l'informatique transforme nos usages d'écriture et de lecture, elle transforme aussi -surtout ? - nos pratiques de pensée dans le sens de la réponse réflexe à toute question en OUI/NON ». Prolongement de cet ordre duel l'hypertexte figure un ensemble dont les limites sont infiniment repoussées. « Avec l'hypertexte, le savoir n'est pas organisé verticalement, selon un ordre qui irait du particulier au général (...) il se donne dans un horizon de liberté non hiérarchique, nerveuse comme le clic, et mobile. ». Et Clarisse Herrenschmidt d'ajouter : « l'outil extrêmement logique qu'est un ordinateur permet un mode de connaissance fondé sur le mouvement réflexe et l'émotion nerveuse. Nous n'avons pas fini d'en expérimenter, pour le meilleur et pour le pire, les conséquences. ».
Roger Chartier reprend ce même terme de « révolution », jeudi 11 octobre 2007, dans sa leçon inaugurale au Collège de France8 lorsqu'il affirme : « En brisant le lien ancien noué entre les discours et leur matérialité, la révolution numérique oblige à une radicale révision des gestes et des notions que nous associons à l'écrit. ». On ne peut envisager la question des usages indépendamment de ces approches. Pour autant, le terme révolution appelle quelques réserves. Une révolution, selon le Trésor de la Langue Française Informatisé est une « évolution des opinions, des courants de pensée, des sciences; découvertes, inventions entraînant un bouleversement, une transformation profonde de l'ordre social, moral, économique, dans un temps relativement court. ». En regard de cette définition, évoquer une révolution à propos des dispositifs de traitement de l'information présente le risque de céder, une nouvelle fois, à l'injonction technologique. Les dispositifs de traitement de l'information accompagnent ou participent de l'évolution sociale beaucoup plus qu'ils ne la provoquent. Le terme révolution appelle celui de rupture or, en matière d'information et de communication aucune technique ne se substitue totalement à une autre. Le cinéma n'a pas tué le théâtre, La télévision n'a pas tué le cinéma, la radio n'a pas tué la presse écrite, il est peu probable que l'écrit d'écran tue l'écrit imprimé. Il est plus pertinent d'envisager les dispositifs de traitement de l'information dans un continuum.
De ce point de vue l'approche de Christian Vandendorde9 nous paraît plus équilibrée : « En fait, le texte dispose maintenant, pour le soutenir, d'un média de plus. Il était associé, depuis cinq mille ans, à des pierres ou a des ardoises, à des tablettes d'argile, à des écorces d'arbre ou de roseaux,à des peaux de bête. Au début des temps modernes,il avait épousé le support économique et léger du papier. Il est maintenant en train de migrer massivement vers le support immatériel de l'électronique, ce qui lui permet de voyager à la vitesse de la lumière et de s'afficher en n'importe quelle taille,sur toutes sortes d'écrans. Cette mutation vers un support plus souple et plus maniable contribue à rendre l'écriture plus visuelle, mieux adaptée au mouvement de la pensée et aux conditions particulières de la lecture. ». Demeure pourtant l'interrogation autour du niveau qu'il convient d'atteindre pour maîtriser les dispositifs de traitement de l'information. Il y a une marge entre l'utilisation et la maîtrise. Le succès de Microsoft et des logiciels dits WYSIWYG10 atteste que l'on peut user d'un ordinateur sans acquérir des capacités d'indépendance ni apprendre à faire preuve d'esprit critique.
Peut-on instituer les usages des dispositifs de traitement de l'information en représentations sociales ?
Selon Denise Jodelet11 : « Le concept de représentation sociale désigne une forme de connaissance spécifique, le savoir de sens commun, dont les contenus manifestent l'opération de processus génératifs et fonctionnels socialement marqués. Plus largement, il désigne une forme de pensée sociale. Les représentations sociales sont des modalités de pensée pratique orientées vers la communication, la compréhension et la maîtrise de l'environnement social, matériel et idéal.». En matière de dispositifs de traitement de l'information chacun s'accorde à considérer que les usages ne peuvent s'analyser en soi. L'usage de systèmes de traitement de l'information a pour effet essentiel de conduire à produire des savoirs plus ou moins élaborés. Le paradigme de cette production de savoirs pouvant être figuré par un projet comme Wikipedia. Comment dès lors, analyser les usages dans leur réalité complexe ? Lors de journées d'étude sur l'insertion sociale des techniques12 organisées les 19 et 20 avril 2006 par le Groupe de Recherche sur les Enjeux de la Communication de l'Université Stendhal de Grenoble Françoise Paquienseguy expliquait que « les usages ne peuvent s’analyser comme tels mais ne trouvent sens qu’au cœur des pratiques communicationnelles d’un individu, pratiques qui se construisent sur une communication relayée par la technique à travers des actions de communication ». Réduire les usages des systèmes de traitement de l'information aux pratiques communicationnelles ne rend que très partiellement compte de la diversité et de la richesse du concept. Les Rencontres d'Autrans de janvier 200613 avaient pour thème « L'internet dans dix ans ? », la plupart des contributions ont développé des visions futuristes et décrit des applications s'apparentant plutôt à la science-fiction en qu'à des usages intégrés.
Dans Ce que le « terrain » fait aux concepts14 Joelle Le Marec explique : « Les phénomènes de l'usage dépassent largement le cadre de l'observable sur le terrain : ils plongent dans l'intériorité muette du monde mental des individus (leur imaginaire, leur sphère privée, leurs compétences cognitives, leur style, leurs croyances, leur histoire, etc.) et débordent dans le champ du social dans les collectifs, les appartenances, les organisations, à des échelles temporelles longues. ». Une des particularités des systèmes informatiques réside dans le fait qu'il existe généralement plusieurs manières d'accomplir la même tâche et/ou d'atteindre un objectif. Une opération triviale telle que celle qui consiste à copier un texte et à le coller peut être acquittée par l'action sur le clic droit de la souris ou par la recherche du menu correspondant ou par un clic sur une icône ou encore par une combinaison de touches plus, sur les systèmes Unix la combinaison clic gauche et molette centrale. Il en va de même pour les programmes ou les applications Internet. Le cas, actuellement très médiatisé, de Facebook15 est significatif. Créé en février 2004 par 3 étudiants de Harvard pour permettre à leurs condisciples d'échanger leurs adresses, leurs hobbies, étendu progressivement à d'autres universités puis à l'ensemble des individus disposant d'une adresse électronique il constitue aujourd'hui un réseau social de 42 millions d'utilisateurs actifs qui passent en moyenne 20 minutes par jour sur le site dont les fonctionnalités ont été considérablement étendues à l'initiative des internautes eux-mêmes. Si l'on met de côté l'effet de mode on ne peut nier qu'il y a dans ce développement quelque chose de l'usage. Dans le même temps on ne peut pas ne pas se poser la question de savoir pourquoi Facebook, société commerciale (dont il est question début octobre que Microsoft rachète 5% des parts), alors même que le « social networking » (que Francis Pisani16 traduit par « socialisation réticulaire ») est né en 2000 dans les communautés du logiciel libre sous le nom de « friend of a friend project »17 sans connaître le même succès.
Que les usages des dispositifs de traitement de l'information soient de l'ordre des représentations sociales transparaît également dans les déclarations des représentants des appareils d'état. Ainsi, dans sa « Lettre d'orientation »18 parue le 8 octobre 2007, Valérie Pécresse ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche écrit : « avec 60 % des foyers seulement disposant d'un ordinateur, la France prend ainsi du retard sur ses voisins européens. De là naissent bien des inégalités, car un enfant familier dès son plus jeune âge des nouvelles technologies n'aura pas les mêmes chances qu'un autre, qui n'a jamais utilisé un ordinateur qu'à l'école. ». Le lien entre l'usage des dispositifs de traitement de l'information et la réussite scolaire est ici explicite. Comment lutter contre ces inégalités potentielles ? Voici les propositions de la ministre : « L'informatique doit donc pouvoir prendre place dans tous les foyers dont elle est aujourd'hui absente. Pour certains, c'est le coût des équipements qui est rédhibitoire : aidons-les ! ». L'aide pouvant consister en « don » d'ordinateurs amortis par les entreprises. A l'aune de la loi de Moore19 la valeur du « don » est appréciable ! Mais il y a aussi ceux qui ne « savent » pas se servir d'un ordinateur, « ceux-là ont besoin d'un nouveau type d'ordinateur aussi simple à utiliser et facile à installer que l'est par exemple une télévision ». Le clivage est clairement indiqué : aux riches la maîtrise des dispositifs de traitement de l'information et de l'usage « à la carte » toutes les potentialités qu'ils véhiculent aux pauvres les systèmes obsolètes ou le presse-bouton du « plat unique ».
Conclusion
De nombreux éléments convergents, de l'observation de terrain aux recherches, accréditent la thèse selon laquelle les usages des dispositifs de traitement de l'information sont à classer dans la catégorie des représentations sociales. Les usages des dispositifs de traitement de l'information relèvent d'une expérience sociale comparable à celles que Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron mettaient en évidence en 1964 dans Les héritiers20 : « différant par tout un ensemble de prédispositions et de pré-savoirs qu'ils doivent à leur milieu, les étudiants ne sont que formellement égaux de réquisition de la culture savante ». Cependant développer une sociologie des usages en matière de dispositifs de traitement de l'information est une démarche complexe. Le caractère nouveau des techniques mises en oeuvre, les pré-requis d'apprentissage qu'exigent leur usage, leur coût d'acquisition et d'accès encore élevé, le caractère spécifique de l'écrit d'écran, le caractère statutaire voire magique de la possession et de l'utilisation des objets techniques, les injonctions commerciales, le manque de recul par rapport à l'objet d'étude sont autant d'éléments de complexité. A l'inverse, par ce que ces techniques offre de possibilités d'accès aux éléments de connaissance, d'échange, de partage, de collaboration il est permis de penser que la perception, la compréhension et l'analyse de leurs usages progressent rapidement.
1Pierre Levy, World philosophie, Paris : Editions Odile Jacob, 2000
2Philippe Breton, Le culte de l'Internet – Une menace pour le lien social ?, Paris : Edition La Découverte, 2000
3David Edgerton. De l’innovation aux usages. dix thèses éclectiques sur l’histoire des techniques. Annales Histoire, Sciences Sociales, 4–5:815–837, 1998. Histoire des techniques. (traduit par CV).
4Yves Jeanneret, Y-a-t-il (vraiment des technologies de l'information ?, Villeneuve d'Ascq : Presses Universitaires du Septentrion, 2007 1ere ed. 2000
5Edition de 1985
6cité par Yves jeanneret in Y-a-t-il (vraiment des technologies de l'information ?
7Clarisse Herrenschmidt, Les trois écritures Langue, nombre, code, Paris : Editions Gallimard Bibliothèque des Sciences Humaines, 2007.
8Le Monde édition du 13 octobre 2007.
9Christian Vandendorde, Du papyrus à l'hypertexte Essai sur les mutations du texte et de la lecture Editions La Découverte, 1999.
10What You See Is What You Get : ce que vous voyez est ce que vous saisissez
11JODELET (D.). 1984. Représentations sociales : phénomènes, concepts et théorie. In : MOSCOVICI.(S) ; Psychologie sociale. Paris, PUF, pp 357-378.
12http://w3.u-grenoble3.fr/gresec/istic.htm (consulté le 14/10/2007)
13http://www.autrans.net/2006/actu.php (consulté le 16/10/2007)
14Joëlle Le Marec, Ce que le « terrain » fait aux concepts : vers une théorie des composites, Habilitation à diriger des recherches, Université Paris 7, année universitaire 2001 - 2002
15http://www.facebook.com/
16http://pisani.blog.lemonde.fr/
17http://www.foaf-project.org/ (consulté le 16/10/2007)
18http://www.artesi.artesi-idf.com/public/article.tpl?id=14068 (consulté le 16/10/2007)
19La Loi de Moore a été exprimée en 1965 par Gordon Moore, ingénieur de Fairchild Semiconductor, un des trois fondateurs d'Intel. Il expliquait que la complexité des semiconducteurs proposés en entrée de gamme doublait tous les dix-huit mois à coût constant depuis 1959, date de leur invention. (source Wikipedia http://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Moore (consulté le 17/10/2007)
20 BOURDIEU Pierre et PASSERON Jean-Claude Les Héritiers Les étudiants et la culture, Paris, Editions de Minuit 1964
Merci Monsieur Viallon de ce blog de haute volée, que je lis depuis son ouverture... et des réflexions aussi structurées que vous présentez.
En matière d'usages des NTIC, je comprend immédiatement l'intérêt d'un regard sur les usages comme représentations.
Ceci suppose d'accepter d'étudier ces usages, non de les stigmatiser ou mythifier. Je reste prudent moi aussi sur l'idée d'une révolution, en acceptant plutôt le terme de mutation, et en pronant une approche raisonnée. Il s'agit de refuser le mythe de la machine merveilleuse maîtrisée par l'homme, comme celui de la machine asservissant l'homme. Il s'agit de refuser des appels à un "village planétaire", comme sa dénonciation.
Pour développer une sociologie des usages des NTIC, il convient en effet de se garder des pièges idéologiques, mais également d'accepter une complexité : l'objet d'une telle étude évolue en effet au fur et à mesure des apprentissages par chacun des outils et de l'élargissement des supports, de leur interactivité, de leur technicité, de leur puissance.
Tout un programme... Vous invitez à y entrer.
Existe-t-il néanmoins des recherches probantes ?
Bien cordialement à vous et à bientôt
Daniel GACOIN
Cabinet ProEthique conseil
Rédigé par : Daniel Gacoin | 26 octobre 2007 à 16:31